Pourquoi les USA veulent équiper les drones de plaques d’immatriculation ? 🚁🇺🇸

Équiper les drones de plaques d’immatriculation, c’est la nouvelle lubie du gouvernement américain. Toutefois, pas tous les drones. Uniquement les drones domestiques, qui pullulent dans le ciel de la bannière étoilée.

L’équipement et l’immatriculation des drones légers n’est pas un projet spécifique à 2021, ni un projet mondial. Il est mûri depuis quelques mois déjà par la FAA. L’Administration Fédérale de l’Aviation veut faciliter le distingo entre les différents types de vols. Car si l’aviation civile augmente avec l’apparition des drones, cela perturbe le trafic.

Les vols militaires sont relativement nombreux aux Etats-Unis, mais les suspicions d’espionnage le sont encore davantage. Quant aux vols commerciaux domestiques, la FAA souhaite aussi garantir une meilleure sécurité aux vols. Une façon de redorer l’image et de relancer l’activité d’une industrie fortement marquée par une année 2020 compliquée.

Pour rappel, les USA dénombrent aujourd’hui 160 000 pilotes de drones. Pilotes de drones enregistrés ! Pour 1,5 Millions de drones de tous types. Il y a donc un gros delta entre les éléments enregistrés et la réalité commerciale des ventes de drones. 

Toutefois, tous les drones ne sont pas concernés par cette immatriculation. Seuls ceux de plus de 250 grammes devraient être concernés.

Comment l’affaire Dji risque d’avancer la date d’immatriculation des drones ?

🇨🇳 Dji, c’est la marque chinoise qui commercialise le Phantom et le Mavic. Avec ces deux modèles, Dji domine les marchés du drones. Les marchés professionnels BtoB pour équiper les entreprises, mais aussi les marchés amateurs BtoC, pour équiper les particuliers. Le second acteur de ce marché étant, au passage, le français Parrot. 

A l’annonce de la FAA, Dji avait salué l’initiative du gouvernement américain. Indiquant également quelques prérogatives concernant cette phase d’immatriculation, et le coût de l’opération. La FAA tablerait en effet sur 584 Millions, sur 10 ans pour équiper les drones de plaques d’immatriculation. 

Dji annonçait aussi que tous ses drones étaient déjà munis d’un système d’identification. Une plaque d’immatriculation électronique, pour plus de légèreté du matériel. Mais puisqu’elle est électronique, il faut l’intégrer à un système d’information pour en tirer bénéfice.

Ce que l’administration US n’est pas prête à donner. En effet, Dji est en passe de rejoindre Huawei sur la liste noire des entreprises chinoises dont les Etats-Unis souhaitent freiner les ventes sur leur territoire. Question de cybersécurité, sur fond de souveraineté technologique.

La situation actuelle risque de faire état de jurisprudence. Et constitue un nouvel argument pour ne pas privatiser l’immatriculation des drones à un acteur privé.