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Arnaque PV : comment reconnaître le vrai du faux et se protéger ?
Les amendes et procès-verbaux (PV) sont devenus des documents de plus en plus visés par les fraudeurs. Grâce à des mails, SMS ou courriers imitant les vrais PV, certains escrocs parviennent à piéger des automobilistes qui paient de fausses contraventions. Comprendre comment fonctionnent ces arnaques et savoir distinguer un vrai document officiel d’une imitation est […]
Publié par Pierre Hello | Dernière mise à jour : 22/09/2025

Les amendes et procès-verbaux (PV) sont devenus des documents de plus en plus visés par les fraudeurs. Grâce à des mails, SMS ou courriers imitant les vrais PV, certains escrocs parviennent à piéger des automobilistes qui paient de fausses contraventions. Comprendre comment fonctionnent ces arnaques et savoir distinguer un vrai document officiel d’une imitation est aujourd’hui essentiel pour éviter de perdre de l’argent inutilement.
Les éléments d’un vrai PV officiel
Pour éviter de se faire piéger par une arnaque, il est essentiel de savoir reconnaître un vrai procès-verbal. En France, les avis de contravention suivent un format précis, défini par l’administration. Tout écart ou incohérence doit immédiatement éveiller la méfiance.
L’émetteur officiel
Un avis de contravention provient toujours de l’ANTAI (Agence nationale de traitement automatisé des infractions). Le courrier indique une adresse à Rennes, centre national où sont traitées toutes les infractions routières automatisées. Si le document provient d’une autre structure ou d’une adresse inconnue, il est suspect.
Les symboles et visuels obligatoires
Un PV officiel comporte le logo de la République française (avec Marianne et la mention « Liberté, Égalité, Fraternité »), parfois un timbre fiscal imprimé et une présentation uniforme, facilement identifiable.
Ces éléments graphiques sont difficiles à reproduire parfaitement, mais certains faussaires s’en approchent. D’où l’importance de vérifier les détails (polices, marges, couleurs).
Les informations indispensables d’un vrai PV officiel
Un vrai procès-verbal contient systématiquement :
- le numéro de l’avis de contravention, unique et rattaché à votre dossier,
- la date et l’heure de l’infraction,
- le lieu précis,
- l’immatriculation du véhicule concerné,
- la nature de l’infraction (excès de vitesse, stationnement gênant, non-port de ceinture, etc.),
- le montant exact de l’amende et le délai de paiement,
- ainsi que les voies de recours (comment contester le PV).
Sans ces éléments, l’avis n’a aucune valeur légale.
Les moyens de paiement autorisés
Un détail crucial distingue le vrai du faux : les modalités de paiement.
Le règlement d’un PV se fait uniquement via le site officiel amendes.gouv.fr, par téléphone avec un serveur vocal sécurisé, par courrier ou auprès d’un buraliste agréé. Jamais par virement bancaire direct, et encore moins via un lien envoyé par SMS ou mail.
Si un document propose un autre mode de règlement, il s’agit forcément d’une fraude.
La présentation légale
Enfin, un PV officiel adopte toujours une présentation claire et soignée. Les arnaques, elles, comportent souvent des fautes d’orthographe, des phrases mal traduites, ou des mentions trop alarmistes (« saisie immédiate », « arrestation dans les 24h »). Ces formulations n’existent pas dans les vrais documents de l’administration.
Les fraudes et arnaques courantes dans le monde auto
Les escroqueries liées aux contraventions se sont multipliées ces dernières années, portées par la généralisation du numérique. Les fraudeurs exploitent la peur de l’amende et l’urgence ressentie par les automobilistes pour leur soutirer argent et données bancaires. Voici les stratagèmes les plus répandus.
Les faux mails et SMS de phishing
C’est la méthode la plus fréquente. Les victimes reçoivent un message les informant d’une prétendue amende impayée.
Le mail ou le SMS contient un lien vers un site frauduleux, souvent très bien imité, reprenant les codes graphiques d’amendes.gouv.fr. On y demande un règlement immédiat sous peine de majoration, ou pire, de saisie bancaire. En réalité, l’administration n’envoie jamais ce type de notification par SMS ou par mail. Les PV sont adressés uniquement par courrier postal.
Les faux courriers postaux d’arnaque au PV
Certains fraudeurs vont plus loin et expédient de fausses lettres, avec un en-tête ressemblant à celui de l’ANTAI. Ces courriers comportent souvent des erreurs subtiles : fautes de français, adresse de retour douteuse, ou absence du timbre Marianne.
Le montant de l’amende est parfois inventé, ou volontairement inférieur au vrai tarif pour inciter au paiement rapide. Même si le papier et la mise en page paraissent crédibles, il suffit souvent de vérifier le numéro d’avis de contravention sur le site officiel pour constater qu’il est inexistant.
Les appels téléphoniques frauduleux
Une technique moins courante mais tout aussi dangereuse : l’appel direct. Des escrocs se font passer pour des agents du Trésor public ou de la gendarmerie. Ils annoncent une infraction et réclament un paiement immédiat par carte bancaire.
Aucun service officiel n’appelle pour exiger le règlement d’une contravention. Tout se fait par courrier ou via les plateformes officielles.
Les escroqueries au stationnement
Cette fraude vise surtout les grandes agglomérations. Les automobilistes retrouvent un avis sous leur pare-brise, imitant un PV de stationnement. En bas du document figure un QR code ou une adresse web menant à un faux site de paiement.
Or, les vrais avis de stationnement ne comportent jamais ce type de QR code renvoyant directement vers une page bancaire.
Les tentatives de phishing élargies
Enfin, certaines arnaques n’imitent pas un PV précis, mais exploitent la thématique des infractions routières.
On reçoit un message évoquant un « avis de suspension de permis » ou une « restitution de points » conditionnée à un paiement. L’objectif reste le même : voler des coordonnées bancaires ou usurper l’identité de l’automobiliste.
Ces fraudes jouent toutes sur le même levier : l’urgence et la peur de la sanction. Face à un message alarmant, le réflexe doit être de prendre du recul et de vérifier par soi-même avant de sortir sa carte bancaire.
Comment savoir si l’amende ou le PV est une arnaque ?
Lorsqu’on reçoit une contravention – par courrier, par mail ou même sur son pare-brise – il peut être difficile de distinguer le vrai du faux tant les fraudeurs redoublent d’ingéniosité. Pourtant, plusieurs éléments permettent de vérifier rapidement l’authenticité du document.
D’abord, vérifier le mode de réception. Les contraventions officielles sont toujours envoyées par courrier postal via l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI).
L’administration n’envoie jamais de PV par SMS ou par mail. Si vous recevez un message électronique vous invitant à cliquer sur un lien pour payer, il s’agit à coup sûr d’une arnaque.
Ensuite, contrôler l’émetteur et la mise en page. Un avis de contravention authentique comporte le logo de la République française, l’adresse officielle de l’ANTAI et le timbre Marianne. La présentation est soignée et sans fautes. La présence d’erreurs grammaticales, de formulations maladroites ou de logos approximatifs doit immédiatement éveiller la méfiance.
Les courriers frauduleux reprennent souvent la forme générale mais avec de petites différences : absence d’informations légales, couleurs légèrement différentes ou coordonnées de contact douteuses.
Aussi, pensez bien à examiner le numéro de télépaiement ou de contravention. Chaque PV officiel contient un numéro de télépaiement unique. Vous pouvez le saisir directement sur le site officiel amendes.gouv.fr. Si le numéro est invalide ou ne correspond pas, il s’agit d’un faux document.
Cette vérification est l’un des moyens les plus sûrs pour confirmer ou infirmer l’authenticité d’un avis.
Il faut également se méfier des moyens de paiement proposés. Le règlement d’un PV doit passer par amendes.gouv.fr ou par les canaux habituels (Trésor public, guichet de la Poste avec timbre fiscal).
Enfin, et en cas de doute : contacter directement l’ANTAI. Si un document vous paraît suspect, ne payez surtout pas immédiatement. Vous pouvez joindre l’ANTAI via ses numéros officiels pour confirmer la réalité du PV. Un simple appel permet souvent de lever le doute et d’éviter de tomber dans le piège.
Arnaque au procès verbal : Comment vérifier si j’ai officiellement un vrai PV ?
Pour éviter de tomber dans une arnaque ou de payer une amende inexistante, il est essentiel de savoir comment contrôler l’authenticité d’un PV et vérifier si votre véhicule a réellement été sanctionné. Plusieurs solutions simples existent pour savoir si on a un PV ou une amende.
Consulter le site officiel amendes.gouv.fr
La plateforme amendes.gouv.fr permet de vérifier tous les avis de contravention liés à votre véhicule. Il suffit d’entrer le numéro d’avis, le numéro d’immatriculation et la date de naissance du titulaire.Cette vérification est gratuite et immédiate : si le PV n’apparaît pas, il s’agit probablement d’une arnaque.
Se rendre chez un buraliste agréé
- Certains buralistes sont habilités à consulter le fichier national des amendes.
- En leur fournissant le numéro de l’avis de contravention ou le numéro d’immatriculation, vous pouvez savoir si le PV est enregistré officiellement.
- Cette option est pratique si vous n’avez pas accès à Internet ou si vous préférez un contact physique pour plus de sécurité.
Contacter directement l’ANTAI pour détecter l’arnaque au PV
- L’Agence nationale de traitement automatisé des infractions dispose d’un service client joignable par téléphone pour confirmer la validité d’un PV.
- Cette démarche est particulièrement utile si vous recevez un courrier ou un mail suspect.
- L’ANTAI pourra vous indiquer si l’amende est réelle et vous préciser les modalités de paiement légales.
Vérifier le courrier postal officiel
Les vrais avis de contravention sont toujours envoyés par lettre recommandée ou courrier simple à l’adresse indiquée sur la carte grise. Si vous n’avez jamais reçu de courrier officiel mais seulement un SMS, un mail ou un document glissé sous l’essuie-glace, il s’agit très probablement d’une fraude.
Conservez systématiquement les courriers reçus pour pouvoir prouver votre bonne foi en cas de contestation.
Et enfin, anticiper les erreurs possibles. Parfois, un PV existe réellement, mais il peut être mal adressé ou mal enregistré. Vérifier via le site officiel ou l’ANTAI permet d’éviter de payer deux fois ou de subir une majoration injustifiée. Cette vérification est donc un réflexe indispensable pour tout conducteur recevant un avis de contravention.
Ainsi, pour savoir si un PV est réel : privilégiez les sources officielles (site de l’ANTAI, buralistes agréés, courrier postal) et évitez absolument de payer via des liens reçus par SMS ou mail. Vérifier avant de régler permet d’éviter les arnaques et de protéger ses données bancaires.